SelfWorld - ASP se déploie sur trois lieux de festival : Arborescence (Aix-en-Provence), les Nuits Electroniques de l'Ososphère (Strasbourg) et Emergences (Paris) dans un écosystème émergeant intégrant l'humain (individu, groupe, foule) et son activité (architecture, réseau, physiologie, fantasme). Chacun des trois lieux géographiques accueille un environnement technologique hybride : capteurs physiologiques et embarqués, traçabilité et système de surveillance, domotique, réalité virtuelle, téléprésence...
À Strasbourg, le dispositif proposé au spectateur agissant met en jeu son regard. Une performance se déroule dans un espace intime et révèle par téléprésence une tension charnelle liée au désir. (Eléonore Hellio/laboiteblanche).
Les images de cette performance filmée en temps réel sont reçues directement par un membre du public d'Aix. Appareillé de capteurs, allongé et casqué à l'intérieur d'une yourte, il est plongé dans une réalité virtuelle et participe à un rituel fantasmatique (Chabalab).
Ses réactions physiologiques sont envoyées par réseau à Paris. La maison de la Villette transformée en bâtiment vivant entre en résonance avec l'activité humaine de la foule spect-actrice. Une fontaine de paquets reflète à l'entour les flux traversant le réseau (La Kitchen/XLRMX).
Les sons de Paris parviennent comme un écho à Strasbourg où ils se mixent aux images de la performance qui apparaissent comme un rêve sous la yourte d'Aix. Toutes ces interactions avec le public influencent cet écosystème en évolution permanente.